Le Chevreuil et l’enfant

 

Aux premières lueurs je t’entends qui rodes

Et qui te demandes encore pourquoi,

Alors que maintes fois tu aurais pu m’étouffer

Dans mon sommeil oublieux,

Tu t’es contenté de m’observer, inconscient.

 
Et lorsque j’entrevois ton ombre fuyante

Je sens ton regard lourd posé sur moi

Et qui me dit : « une autre fois je serais moins courtois 

Et je prendrais le temps de me repaître de toi ».

Depuis je bats la campagne, content d’être vivant.



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La Harde

Si tu n’es que frôlement sur la mousse

Si ton souffle prend le son de la brise

Si tes songes glissent délicatement sur le monde


Alors peut-être, la harde des muses se tournera vers toi

Et viendra dans une folle course répandre la beauté

Sous ton regard incrédule, noyé par la grâce

Pourtant sois prudent et reste caché


Couvre toi les lèvres de tes mains fébriles

Car si tu te dévoiles tu verras qui se dissimule

Au coeur de la mêlée fragile et mouvante


L’épée palpitante et hideuse, ta faiblesse

Qui ricane et s’impatiente en rêvant

À toutes les fois ou elle t’a percé le flanc.