Expérience en noir et blanc sur papier

Dans la suite des 3 portraits que j’ai réalisés l’été dernier, je poursuis l’expérience.
C’est à la fois une envie mais également une contrainte.
Une envie parce-que ces temps-ci j’ai envie (et besoin) de travailler de manière rapide et spontanée, de revenir à la ligne et au noir aussi.
Une contrainte parce-que je mène plusieurs projets de Bande Dessinée de front (oui je ne parle pas de cet aspect de mon travail sur ce site, c’est un choix, mais si vous voulez en savoir plus vous me trouverez ailleurs et notamment sur les réseaux sociaux).
Et donc je manque cruellement de temps pour occuper mon atelier de peinture car la priorité, ça reste d’honorer mes contrats en cours (qui concernent d’ailleurs des projets qui me tiennent beaucoup à coeur).

Je ne peux donc pas consacrer autant de temps qu’escompté à la peinture. Le fait donc de travailler sur des oeuvres rapides à réaliser est donc indispensable car je ne souhaite pas non plus lâcher le pinceau et j’ai envie de préparer des expositions.

Toutefois, ne vous y trompez pas, travailler de manière spontanée n’est pas tout à fait confortable. Il y a potentiellement beaucoup de ratés et en amont il faut se libérer de beaucoup de freins pour pouvoir obtenir un engagement libre et fluide sur le format. J’essaye d’aller vers ça en tout cas pour obtenir des images les plus puissantes possibles.
En voici deux nouvelles, assez différentes.

Light Studies (with self portrait)

Voilà deux petites études réalisées sur tablette graphique en utilisant à la fois la technique dont j’ai l’habitude en BD et en ajoutant des pointes de lumière en blanc.
J’affectionne particulièrement ce traitement sur papier et j’aime bien pouvoir tenter de retrouver une illusion de ce rendu rapide du volume et de la lumière avec seulement deux tonalités sur un support sombre avec l’outil informatique. Manque la sensualité du support papier. Mais d’un autre coté, pour obtenir cet effet, ils faut utiliser des craies qui poudrent beaucoup, qu’il faut donc fixer. Ou des crayons, dont le blanc n’est pas forcément très dense. Même pour avoir un noir bien profond, c’est parfois délicat d’allier pérennité du médium utilisé et densité du rendu. L’outil informatique règle le problème (tout en enlevant un peu de charme j’en conviens).