La Tempête

Tu vois, j’y avais rangé beaucoup de choses

J’y ai caché des objets auxquels je tenais

J’ai laissé la table dressée et un feu au foyer

J’ai même rempli les verres d’un breuvage sucré

Aux murs il y avait des photos, des dessins

Au sol, la poussière n’est pas encore retombée

 
Mais j’ai déchiré le papier sur les murs et j’ai brisé la bois

J’ai donné des coups et j’ai crié fort

Si bien que … regarde comme tout s’en va

Et j’ai senti comme tu me regardais tout ce temps

Longtemps j’ai tenu ta main chaude

 
Aujourd’hui je me demande seulement,

Toujours ma main dans la tienne,

Quel moment tu choisiras pour mordre ma chair,

De tes dents ouvrir des plaies béantes

Alors que j’observe la tempête emporter ma maison




La Sèvre

De loin on peut sentir ton parfum

Ta suavité calme a envahi la nuit

Dans la clairière, immobile

Ta sève s’échappant de toi

Et tu la laisses s’enfuir sans un mot

 
Ce n’est pas la haine qui approche

Ni la colère noire qui rampe

La faim nous taraude et il fait froid

Tu es là, trop belle pour disparaitre

Quand se tarira ton souffle blanc

 
Nous préférons te dévorer

plutôt que te voir t’effacer

Dans l’étreinte, perce-nous le coeur

Mêlons notre sang, vivants une dernière fois

Et dans l’huile de nos corps glorieux

 
Terminons-en une bonne fois.