Portraits en noir et blanc

Cette période estivale est particulièrement chargée. En même temps que l’exposition à la Souterraine (pour encore quelques semaines) et de l’exposition à Rancon à la galerie sans titre qui s’est terminée ce weekend, une troisième exposition est en cours depuis le début du mois d’août au Jardin des Lys à saint Léonard de Noblat.

Évidemment, il a fallu proposer quelque chose à exposer. La plupart des toiles que je voulais montrer étant encore à Rancon j’étais quelque peu démuni. Par ailleurs j’avais envie de proposer quelque chose de différent de ce que avais montré lors de l’exposition collective précédente dans le même lieu.

Dernière contrainte et non des moindres : je revenais d’Espagne où j’étais intervenu au Saltamontes Festival, et j’avais 4 jours avant l’accrochage. 4 jours pour produire 3 formats qui me conviennent.

Il fallait changer de support et de technique.

J’ai donc décidé d’aborder les choses de manière la plus spontanée possible en commençant par de l’abstraction et en tentant d’exploiter un rendu presque random pour révéler des formes identifiables. Ce faisant je suis parti sur une série de portraits.

J’envisage de continuer à expérimenter dans cette voie, élaborer un process plus riche à la longue et voir où ça me mène.

En attendant, voilà ce que ça donne.

The Owl

À l’heure où tout devient incertain,

La nuit me visite dans ses voiles blafards.

Elle se pose lentement sur moi

Et, avec une douceur infinie,

Arrache à ma chair ce qui fait de moi un homme.

 
Lorsqu’elle s’enfuira en bruissant à peine,

Elle me laissera exsangue et pantelant.

J’observerai alors mes restes frémissants

Et je verrai que c’est avec mes chaines

Que la nuit va nourrir ses enfants.