Océan

Au loin, l’horizon porte ta vue

Le long de la ligne tranquille

Postée là, vigie mouvante,

Les courants furieux lèchent tes chevilles

 
Sous tes cheveux saturés d’embruns

Tournoient et palpitent l’acier et l’argent

Qui nagent au fond de ton esprit océan

Leurs ouïes béantes respirent tes pensées

 
Leurs yeux te montrent l’univers grandiose

Et tu plonges dans l’infini bleuté,

Suis la farandole délirante des vagues musculeuses

Enroule dans l’eau et dans l’air ton corps délicieux

 
Dans le roulis aérien du vent qui s’égare

Tu te répands en ondulations, en arabesques

Ton esprit court le long du rivage

Puis tu murmures ton nom dans les plis d’un rocher