A l’entour de ma fuite
Dans le Paysage flou
Et parmi les bruissements
Je perçois des notes de ta voix
Je fais quelques pas
Je m’égare un peu et je me languis
Mais la vague dans les branches
Me berce et m’apaise
Alors je vois ton épaule nue
Dans les brindilles, l’humus,
L’arrondi d’un champignon
Et ton rire qui secoue les feuilles
Ton odeur qui flotte dans la pluie battante
Je croque un fruit, ton sucre et ton sel
Tends moi ta main, serre fort
Couche moi dans la terre meuble
Qu’elle me couvre et s’endorme sur moi
Ta peau dans la pénombre
Et ton regard fuyant
Là, je m’enracine tandis que tu te détournes
Et je m’efface doucement
Mangé par une saison, puis deux
Et puis d’autres innombrables
Chaque jour un autre moi te cherche
Mais je sais où je suis vraiment …
Je suis enfouis là, dans l’ombre
À rêver de ta chair tendre
Et de tes baisers brûlants
Entre les racines d’un arbre millénaire
Et mes soubresauts amusent
Un scolopendre et un cloporte